Retour à la routine demain matin. Un petit pincement au coeur se pointe le nez. Après s'être entassés les uns sur les autres dans notre petit autobus, après avoir chanté ensemble des chansons de camp jusqu'à tous en avoir mal à la tête, après avoir hurlé (pour certains de rire) en voyant des coquerelles dans la toilette, après avoir appris à 'flusher' avec une chaudière, après avoir chialer ensemble des heures à propos de tout et de rien, après avoir partagé nos chambres et nos salles de bains, après avoir tous brûlé ensemble à la plage, après notre insolation collective,après avoir pleuré toutes les larmes de notre corps en se faisant des sourires qu'on voulait réconfortants, après avoir parlé de nos matières fécales au déjeuner (plus d'une fois d'ailleurs), après avoir improvisé un combat militaire dans un château-fort ; après avoir parlé de notre famille, de l'amour, de la vie, de la température, de nos futurs, de nos amis, de l'école, de notre graisse, d'augmentation mammaire, de nourriture, de nourriture, et de nourriture, de nos craintes, de nos bobos et de nos maladies, du bal, de nos robes, de nos passés, bref, de pas mal de choses, nous devons retourner à la normale. Nous devrons nous ignorer, faire comme si rien ne c'était passé. Peut-être nous dirons nous un petit bonjour une fois de temps en temps, quand il n'y a pas trop de monde pour nous voir. Nous retournerons dans nos petites cliques fermées. Nous prendrons nos souvenirs, les enfermerons dans un petit sac Ziploc qu'on cachera dans un recoin de notre tête en espérant que le contenu ne se déteriorera pas trop avec le temps. La vie normale reprendra sa place, comme elle le fait toujours, et il faudra se résigner à la suivre.
Ouin. C'est ça qui est ça.
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